Karnott le blog

Podcast #CulturesKarnott n°14 : Karnott, l'arbitre ultime pour l'équité au sein de la CUMA

Rédigé par Servane D. | 13 janv. 2025 13:05:56

Ecoutez sans attendre notre quatorzième épisode ! 

 

Dans cet épisode, nous avons la chance d'échanger avec François Hivernat, président de la CUMA de Paulhac, située dans le Cantal. Il nous raconte ce que l'utilisation des compteurs Karnott a transformé dans la gestion de cette CUMA, renforçant l'équité entre les adhérents et favorisant une véritable "paix sociale". Mr Hivernat nous partagera aussi ses conseils, pour un usage optimal des Karnott au sein d'une CUMA. Préparez-vous pour un retour d'expérience enrichissant !

« Au niveau de la facturation, vous verrez comment ça change les choses.

C'est le jour et la nuit ! »

Bonjour Mr Hivernat,
Bonjour, 

Merci d’avoir accepté de faire ce petit enregistrement retour d’expérience aujourd’hui !
Alors est-ce que dans un premier temps, vous pouvez vous présentez vous, la CUMA et puis le nombre d’équipements Karnott que vous avez, les travaux que vous suivez avec etc.. 
Oui, donc moi c’est François Hivernat, je suis agriculteur dans le Cantal, en GAEC avec mon épouse. Nous élevons une centaine de vaches allaitantes de race Aubrac. 
Notre CUMA de Paulhac, c’est une CUMA qui a plus de 20 ans, qui comporte aujourd’hui 53/54 adhérents dont une vingtaine de gros utilisateurs.
Donc Karnott nous l’avons depuis 2 ans. Nous avons 11 boitiers et avec on suit l’épandage de fumier, l’épandage de lisier, on suit tout ce qui est combinés de semis, les rouleaux. On suit aussi tout ce qui est plus transport : les bétaillères, les remorques monocoques, combinés de fauche aussi et remorque plateau, la dernière qu’on a mis cette année en route. 

Donc c’est déjà pas mal. (rires)
Quels sont les manques ou les besoins que vous aviez qui ont déclenché l’achat de Karnott sur la CUMA ? 
Vaste sujet.
Déjà, j’ai repris il y a 2 ans la présidence de la CUMA, parce qu’on avait une CUMA qui était un peu en perte de vitesse, avec à bas bruits, des ressentiments que ce n’était pas trop équitable au niveau des facturations tout ça donc on a remis tout à plat en refaisant fonctionner une CUMA comme elle doit fonctionner, c’est à dire en retravaillant le règlement intérieur, en revisitant les statuts, en renforçant le rôle de notre conseil d’administration. Et quand on a eu fait tout ça, pour se dédouaner d’injustices, qu’on puisse nous dire que les choses soient injustes, on a tout de suite pensé à Karnott en disant, mais voilà, c'est un outil impartial, ça nous tenait à cœur. Mais après, on a réfléchi aussi plus loin, on a dit, bon, mais il y a des outils, on va forcément le mettre, il y en a d'autres, on va quand même rester en forfaitaire, parce qu'avant, on fonctionnait beaucoup forfaitaire. Et là, on a dit quand même, il y a des gros utilisateurs sur certains outils, des petits, donc il faut aussi de l'équité entre le gros et petit utilisateur et donc on a fait un système de plus à l'hectare ou plus au voyage des choses comme ça sur ces outils-là.  C'est pour ça qu'on a sélectionné surtout ces outils. 

« On a bien communiqué en disant que ce n'est pas du flicage, c'est juste que ça se fait tout seul et ça sera super. On atèle, on s'en va, on ne s'occupe de rien. On rentre dans notre parcelle et ça nous affecte les travaux. »

Eh bien très clair et donc quand on s'est vu au sommet de l'élevage, vous m'avez parlé d'un responsable qui s'occupe de ça. Est-ce que vous pouvez nous dire un peu plus comment vous êtes organisé sur la CUMA au niveau de la mise en place de ces compteurs?
Oui. Je suis obligé de faire un peu vite l'histoire de notre Cuma mais quand on a repris, on a été obligé de refaire fonctionner différemment. Moi j'ai dit que je voulais faire président, mais je voulais pas de l'hyper-présidence. Du coup, ça a été de donner beaucoup de missions aux conseils d'administration, aux membres du conseil et aux responsables de matériels, et de les valoriser. Et Karnott s'est imposé aussi avec ça, et du coup, je sais qu'il y a un adhérent qui était un petit peu plus éloigné, mais qui aime bien tout ce qui est un peu nouvelles technologies. Il me dit : “moi j'aimerais bien m'occuper d'un matériel”. Et du coup, on lui dit « Tiens, tu vois, tu vas t'occuper de Karnott, c'est toi qui vas gérer tout seul Karnott ». C'est-à-dire que c'est lui qui suit, puisqu'il reçoit les alertes quand une batterie est faible, il va récupérer le boîtier, il le fait charger. Alors en fait, il ne fait pas tout à fait ça, il fait un échange, c'est très facile. Donc il en prend un chargé, qu'il pose sur l'outil, il reprend l'autre, qu'il fait charger, le réaffecte, il en a pour 10 secondes sur son téléphone portable. Et du coup, le responsable de matériel, lui, il ne s'occupe pas du tout du compteur. Il s'occupe de tout le reste, de la réservation, de le faire fonctionner au maximum, s'il y a une panne et tout, mais surtout pas de ces boîtiers-là. 
Comme on avait ce ressentiment, certains adhérents avaient ce ressentiment que la facturation n'était pas trop juste et tout ça, qu'on passait aussi de quelques années où il y avait eu de l'hyper-présidence, ça a permis de me libérer de tout cet aspect négatif en disant voilà “c'est pas François qui fait ci qui fait là, non il y a un responsable. Tout est enregistré voilà, on peut même revoir en arrière s'il y a eu un problème potentiel sur une machine ou tout ça on peut remonter donc ça c'est super et ça dédouane tout le monde. 

C’est top, et du coup quelle a été votre méthode pour que tout le monde adhère un peu à Karnott et aussi pour récupérer les parcellaires de ses adhérents?
Eh bien voilà justement, je ne vois pas comment on peut faire si on n'a pas un responsable Karnott à part entière. Donc, on a dit, on peut les récupérer au coup par coup, suivant les travaux que vous allez effectuer, mais ça va être fastidieux pour le responsable, qui est Fabien, chez nous. Ce n'est pas très sympa, ce n'est pas très cool, puisqu'on essaye, au conseil d'administration, de passer du temps, mais pour des choses intéressantes, pas pour récupérer des choses derrière. Et donc, du coup on dit, bon, mais par contre, lui, vous l'appelez, si vous ne savez pas faire, il va vous expliquer ou il vient chez vous, donc avec son ordinateur portable, il a été chez certains, récupérer le parcellaire, et ça s'est fait finalement très sereinement et très tranquillement. 
Parce que c'est vrai que la première façon de se mettre en retrait, c'est quand on dit, il faut remontrer les parcellaires, et c'est vrai que là, on se dit, ouh là là, comment on va faire? Il y en a qui disent : “Moi, jamais je vous le donnerai” d'autres, voilà, c'est un peu ce qui se passait un petit peu au départ. Et après, quand on a bien communiqué en disant, ce n'est pas du flicage, c'est juste que ça se fait tout seul et ça sera super. Iné, on attèle, on s'en va, on ne s'occupe de rien. On rentre dans notre parcelle, on fait notre fumier. Ça nous affecte les travaux. 

« Aujourd'hui, ce qui est fou, c'est que les adhérents sont trop contents d'avoir Karnott ! »

Au final, ça les arrange aussi dans le fond ?
C'est ça. Il n'y a plus besoin de s'occuper de ça.
Et on a fait ça aussi, puisque une année, on n'a pas pu facturer les travaux du rouleau, puisque juste en fin de saison, le carnet s'est perdu. Impossible de le retrouver, impossible de savoir qui, comment… Après, ça m'était un peu mauvaise ambiance et l'un qui a dû le faire exprès de l'avoir perdu. Voilà, donc on ne s'est dit plus jamais ça. 
Et après d'expérience de certaines CUMA qui l’avait essayé à côté Karnott, avec très peu de boîtiers, un ou deux, ça ne va pas non plus parce qu'il faut équiper un parc pour que ça soit voilà et une autre chose si on n'a pas de responsable, j'ai discuté encore récemment avec un autre président de CUMA, il me disait “Oui mais nous, le problème, on allait chercher la tonne à lisier, le boîtier était déchargé, donc ça ne comptait pas. C'est pour ça, qu'à mon avis, je ne vois pas comment on peut faire autrement que d'avoir un responsable, de Karnott, qui gère tout ça. Et il a assez de travail à faire ça, c'est pas un travail très… enfin il est content de le faire, c'est pas très fastidieux, mais il faut un suivi régulier. 

Oui, ça c'est clair, il faut un suivi, un contrôle régulier quand même. Après, s'il aime bien les technologies, c'est un avantage aussi. 
Oui, il aime bien. Et puis après, je trouve que le système est bien fait avec ces systèmes d'alertes “La batterie est faible” donc on n'est pas là non plus dans l'immédiateté. Mais c'est dans la semaine, il faut qu'il le fasse. Ce n'est pas non plus… voilà. 

Et justement, au niveau de la mise en route, ça va, ça se prend assez facilement en main aussi?
Oui, ça fait un petit peu peur au départ. Je trouve que vos équipes nous ont très bien accompagnés, on téléphone, ils sont très disponibles. S'ils peuvent pas tout de suite, ils vous disent “Je vous rappelle dans les cinq /dix minutes, une demi heure”, ils rappellent. On a vraiment ce suivi-là. Je vois même au bout de deux ans, où on a encore des fois des questions, vous répondez tout de suite pareil de la même façon. Voilà donc ça aussi c'est le plus c'est ça, c'est cette interaction entre Karnott et la CUMA, ce lien privilégié qui demeure. 

C'est clair ! On met un point d'honneur à répondre à tout le monde parce qu'on considère que au plus on est dispo au plus ça sera bien mis en route et que ça tournera bien quoi.
C’est ça

« Aujourd’hui, la facturation on y va avec le sourire. Depuis qu’on a Karnott, c’est très facile d’avancer tous ensemble. L’ambiance est complètement différente, c’est apaisé. On passe du temps à des choses constructives, qui préparent l’avenir,

et pas à du travail fastidieux. »

Alors après deux ans justement d'utilisation, quels bénéfices est-ce que vous en retirez ?
Oui alors le bénéfice, en fait aujourd'hui ce qui est fou, c'est que les adhérents sont trop contents d'avoir Karnott et ils communiquent avec les autres CUMA “mais pourquoi vous avez pas Karnott parce qu'au moins nous c'est juste, c'est à l'hectare”. Après on a bien renormé, on a fait un tableau de facturation en disant voilà, nous c'est tant l'hectare pour les semis, c'est tant le voyage pour l'épandeur donc ça nous a fait aussi réfléchir, parce que les frais d'entretien sont compris dans le fonctionnement donc on a été très loin aussi au niveau gestion en disant voilà on anticipe, on anticipe, on anticipe et aujourd'hui Karnott ça nous permet de mesurer l'usure de nos matériels. Et dans 5 ans, dans 7 ans, quand on va renouveler, ça va nous aider aussi à ça. 

Karnott nous a aidé, on a eu un souci avec une tonne Pendillard qui était toute neuve. Le Pendillard avait tendance à se casser, à se dessouder. Enfin, on avait des soucis. Au départ, on a commencé à nous dire, “oui, vous devez rouler trop vite dans les prés, vous devez rouler trop vite sur la route. On a dit, “Ah, pas de problème, on a Karnott, tout est enregistré, si vous voulez, on peut vous retransmettre ça”. Bizarrement, ils nous en ont plus jamais reparlé après, ils se sont aperçus, ils nous ont dit “Oui mais c'est vrai qu'on a eu d'autres soucis sur ces Pendillards-là” et ça nous a aidé aussi à le rechanger, à repartir sur un neuf et avoir une bonne reprise du vieux parce qu'on a été dédouané de toute entre guillemets mauvaise utilisation donc ça c'est bien. 

Ensuite Karnott… Là on va le faire le 3 décembre, on va faire la facturation et le conseil d'administration et tous les responsables de matériels. Avant, je me rappelle, on faisait ça par petits groupes pour avancer un petit peu. On sentait… Déjà on y allait un peu à reculons, “oh purée il fallait facturer”.  Beaucoup d'énervement, on avait une espèce de pression d'énervement, des gens qui rouspétaient, “Ouais, c'est mal écrit, on n'y voit rien”. Tout d'un coup on s'apercevait qu'il manquait entre deux adhérents, il y avait quelqu'un qui n'avait pas noté son nom, on ne le savait plus, il fallait rechercher, téléphoner, des fois on y arrivait, des fois on n'y arrivait pas. Aujourd'hui, on y va avec le sourire. À chaque fois maintenant depuis qu'on a Karnott, on fait ça à 10 heures du matin. À midi, on programme un petit gueuleton tous ensemble. On sait qu'on y va tout sourire parce que Fabien va arriver avec son ordi, tout va être noté et voilà. On peut même, on a fait des photos quand il y avait une panne sur un matériel et tout qui ressort avec le jour de la panne et tout ça. Fabien nous ressort tout ça c'est très facile d'avancer tous ensemble. Et c'est surtout que l'ambiance est complètement différente, c'est apaisé, on n'a pas besoin de prendre la calculette, les lunettes, le truc, voilà. Et derrière, au lieu de passer deux heures à faire des comptes, on dit : “Lui, en amortissement, on en est là, il a beaucoup tourné cette année” parce que ça nous donne, avec le tableau en face, (parce qu'on a un Excel en face) dès qu'on rentre les trucs, au niveau gestion, ça nous donne combien on a rentré d'argent sur tel outil, tel outil, tel outil. Et ça nous permet déjà de dire “Lui, vu comment il a bien marché cette année, peut-être qu'il faut qu'on anticipe son renouvellement. Voilà, on passe du temps à des choses constructives en fait, qui préparent l'avenir et pas du travail fastidieux. 

Et du coup, vous savez dire combien de temps vous avez gagné sur la facturation? Ça vous prenait combien de temps avant alors? 
Grosso modo, il fallait 3-4 heures sachant que derrière il fallait repasser parce qu'il y avait des coquilles, il fallait rappeler les gens qu'on n'avait pas. Enfin, je trouvais ça pas très professionnel d’être obligé de rappeler le gars “Est-ce que tu te rappelles si tu t'es bien servi à machin”. Des fois on a un peu des homonymes, des gens qui s'appellent du même nom de famille mais ce n'est pas le même adhérent. Là, au moins, on évite tout ça. 

« C'est l'arbitre ultime ! Ça met les choses à plat. »

Oui, la question ne se pose plus. Je me souviens, ce qui m'avait marqué, c'est que votre femme est venue sur le Sommet, c'est d'abord elle que j'ai vue d'ailleurs, et elle est arrivée en disant, “Je passe juste pour vous dire que Karnott ça a acheté la paix sociale de la CUMA”. 
Ah oui, c'est l'arbitre ultime qui ne peut pas dire : “Moi ce n'est pas 12 épandeurs que j'ai fait, c'est 14 ou c'est 11, parce que, parce que, parce que”. Ben non, voilà, c'est ça. Et puis, au-delà de ça, on a eu une personne très récalcitrante, mais c'était une qui est partie. Mais ceux qui partent dans les CUMA parce qu'ils disent que ce n'est pas juste, tout le monde sait que c'était plutôt eux qui avaient tendance à vouloir tricher, gruger. Donc ça met juste les choses à plat. Ça permet de vraiment poser les choses. 

« Ça nous permet de mesurer l'usure de notre matériel. [...] Ça permet de l'anticipation, en fait, et de faire le prix le plus juste et que tout le monde comprenne ce prix en fait. »

Et puis en plus, pour le coup, ça compte pareil pour tout le monde, de la même manière, je veux dire. 
Exactement. Et nous, on aime bien, honnêtement, on aime bien la gestion au plus près. Et du coup, comme sur les monocoques, on a fait, et on a mis aussi sur les autres, je n'ai pas dit tout ce qui est matériel de transport, même les tonnes à lisier et tout, on a mis un 10 centimes du kilomètre. Donc, en fait, ça apaise aussi les choses entre celui qui, avec l’épandeur à fumier, il fait 500 kilomètres dans l'année et puis l'autre, il en fait que 100.
Oui, OK, il a fait 500 kilomètres, mais il paye ses pneus. 
Les bétaillères, c'est pareil. Je suis un gros utilisateur, je fais plus de 2800 km avec. Il y en a qui font que 300 ou 400 km. Bon, oui, mais OK, je paye mes kilomètres. Donc finalement, “OK, il n'y a pas de souci”.
Et l'avantage de ça, c'est qu'on provisionne de l'argent sur les pneumatiques, ce qui veut dire que dans deux ans, dans trois ans, quand il va falloir changer les pneumatiques, on aura l'argent. 
Avant, je me rappelais à la CUMA, on disait, il faut changer les pneus. Comment on fait ? Est-ce qu'il faut qu'on emprunte sur deux ans pour pouvoir les payer ? Est-ce qu'on augmente le tarif ? Non, là au moins, tout ce qui est pneumatiques c’est terminé. 

Oui oui je comprends. 
À un moment donné, c'est pour ça que nous, on dit Karnott, on essaye de l'utiliser, ça nous calcule l'usure du matériel, en fait. Et quand on arriverait à ça, c'est super, en disant voilà, un épandeur, les 8 euros, les 10 euros du voyage, c'est l'usure. Tu peux communiquer vraiment détailler ta comptabilité derrière. 
Ça permet de l'anticipation, en fait, et de faire le prix le plus juste et que tout le monde comprenne ce prix en fait. Parce que chaque fois que vous augmentez parce qu'il ya des réparations on dit “ouais mais c'est qui c'est qui a cassé c'est pas moi ça doit être un autre !” donc c'est toujours l'autre ! Même si c'est l'usure qui peut être naturelle : l'un plus l'un plus l'un c'est qu'à un moment donné la pièce elle casse. Et là, ça permet tout ça, c'est vraiment une autre approche quoi. Au lieu de subir les réparations, l'usure le truc, et bien là, on l'anticipe. C'est complètement, on inverse les choses. 

Ça nous aide aussi dans les débits de chantier. On a eu en anecdote cette année,  on a  deux épandeurs à fumier, on a deux tonnes à lisier aussi, mais ça a bousculé avec nos créneaux de météo un peu compliqués ces dernières années. Et donc le responsable de l'épandeur appelle un utilisateur et dit « Ça fait déjà trois jours que tu as l'épandeur, “Oui, mais hier, j'en ai fait un, mais là, je vais en refaire. Avant-hier, je l'ai bien fait aussi.” Alors il regarde, il dit : “Non, hier, tu n'en as pas fait” “Ah oui, peut-être que je n'ai pas fait” “Non, avant-hier non plus” “Ah oui !” “Donc à un moment donné, voilà, je te laisse aujourd'hui, et demain, tu le rends, point.”
Donc ça permet aussi d'éviter des gens qui vous racontent des choses plus ou moins exactes, et là, maintenant que tout le monde le sait… Du coup, ça permet, de gérer vraiment la disponibilité des outils.

« On a mis Karnott dans les frais de gestion [...] c'est dilué pour tout le monde. »

Ah oui, alors ça c'est intéressant aussi, vous m'en aviez parlé, comment est-ce que le coût de Karnott est amorti? Je ne sais pas si “amorti”, c'est le bon mot, mais…
Alors nous, on est parti de la base, on l'a encore vérifié, tout le monde peut le vérifier. Un compteur Karnott, nous, on était à l'achat au départ, c'était ce qu’on nous proposait, il n'y avait pas autre chose. C'était autour de 450 euros. Un compteur mécanique aujourd'hui de qualité, c'est le même prix, c'est de 400 à 500 euros. Donc finalement, nous, on peut l'affecter sur l'outil et puis c'est bon, il se renouvelle. Après, comme on les a pris en cours de route, que déjà il y en avait qui avaient des compteurs et tout, on n'a pas voulu l'affecter sur l'outil. On l'a passé la première fois, tout l'achat de compteurs et tout, en entretien. C'est comme s'il y avait eu un entretien sur les machines. Donc, on l'a passé en entretien. Et après, le coût de fonctionnement, puisqu'il y a l'abonnement annuel de Karnott, du logiciel, plus les abonnements par boîtier, ça, on l'a mis directement en frais de gestion. Et on l'a motivé aux adhérents. Mais finalement, aujourd'hui, il n'y a plus de... Ça n'a pas donné beaucoup d'échanges, d'ailleurs, en disant, écoutez, “les responsables veulent bien donner de leur temps. On passe du temps, on n'est pas rémunérés pour ça.” On estime que c'est un outil qui permet de nous libérer du temps. Tous les adhérents payent dans les frais de gestion du Karnott. Même celui qui est que sur le couloir de contention où il n'y a pas de boîtier Karnott. Tout comme on paye la comptabilité tout le monde paye la comptabilité ou des logiciels MyCuma, des choses comme ça. 

Oui ça en fait partie. 
Voilà donc finalement, frais de gestion, c'est dilué sur tout le monde terminé et finalement sur une cuma comme nous, quand on voit que ça revient à une cinquantaine d'euros par adhérent. Finalement, pour 50 euros la paix sociale, l’équité… Est-ce que c'est cher ? Ben finalement on dit non, vaut mieux donner 50 euros et qu'on soit tous contents de se retrouver.

C'est clair. 
C'est ça, plutôt que de s'engueuler quoi. 

Alors écoutez, on va pouvoir conclure, les dernières petites questions. Est-ce que vous avez une fonctionnalité qui vous manque pour que ça soit encore mieux ? 
On a parlé un petit peu sur les monocoques, on a un système un peu particulier parce qu'on va un peu loin dans l'utilisation. On a dit qu'il y a toujours une partie forfaitaire, une partie kilomètres et les monocoques ont une partie bénage. Et au niveau du fonctionnement bénage, autant les tas de fumier, ça compte super bien, on est enchanté. Les tonnes à lisier, c'est pareil, on est enchantés. Autant là, c'est un petit peu plus compliqué. Entre l'adhérent qui veut faire une marche arrière et qui lève légèrement, et donc si on le met complètement en bas, ça ne va pas. Je pense qu'il faudrait développer quelque chose, que ça capte par rapport à un niveau, des choses comme ça. Ou carrément, comme les épandeurs à fumier, que ça détecte à l'endroit où on benne, des choses un petit peu comme ça. Après, en fonctionnalité, est-ce que de pouvoir réserver directement sur l'outil, que ça soit complètement couplé à ça, la planification, ça, ça pourrait être quelque chose aussi à développer, qui pourrait nous intéresser. Voilà. 

Nickel, donc c'est entendu. De quoi vous ne pourriez plus vous passer, vous ?  
Déjà, tous le disent, les kilomètres c'est trop bien parce que voilà il n'y a plus cette différence entre celui qui fait beaucoup de kilomètres pas beaucoup de kilomètres du moment que nous on les fait payer.
Pareil le comptage du nombre de voyages, je veux dire aujourd'hui les gens ils veulent plus prendre un cahier, un carnet, et écrire ils veulent plus chercher ce bout de chiffon au fond d'une caisse à outils, ils n'en veulent plus. C'est juste ça, en fait. 

Le côté automatique, quoi. 
Le côté automatique. Et puis après, suivi de chantier, par rapport au suivi de travaux. Quand c'est contraint en fenêtre de météo, on optimise au maximum parce qu'il a fini. Et puis le gars sait que l'autre peut voir si c'est fini. Donc, sans rentrer dans le négatif, il dit que tout le monde joue le jeu. 

Oui en effet c’est super. Et justement, si vous deviez donner des conseils à vos homologues qui utilisent Karnott pour qu'ils puissent encore mieux l'utiliser qu'est ce que vous diriez? 

Déjà il faut remonter juste en amont je pense qu'il faut bien différencier les travaux à l'hectare à l'unité et les travaux forfaitaires. Donc nous on a des outils forfaitaires parce qu'on estime que le groupe c'est équitable entre le groupe. On a tous, admettons l’araseuse, on fait tous à peu près le même nombre de rases, c'est pas comment dirais-je, obligé que ce soit vraiment à l'unité. Donc bien différencier ça. 
Après, du coup, Karnott, vous allez bien l'utiliser si vous mettez après des travaux unitaires, à l'hectare, au voyage, etc. Il faut bien faire fonctionner aussi ça, les outils. Bien prévoir, voilà, avec un prix fixe au bennage, au voyage, à l'hectare.

Ensuite, pour que ça fonctionne bien, il faut un Fabien, ou quelqu'un qui soit responsable de cet outil parce que c'est un outil qui est composé de plusieurs boîtiers mais d'un outil. 
Il faut pas avoir que un ou deux boîtiers faut vraiment avoir les boîtiers qui correspondent à la flotte de matériel dont vous avez besoin sachant qu'ils sont interchangeables et suivant les saisons : nous, on a trois bétaillères donc on a trois boîtiers dessus. Dans 15 jours, on va les enlever puis ils vont rester que plutôt sur les tonnes à lisier et voilà les choses qu'on se sert l'hiver.

Et ensuite à mon avis, expliquer aux adhérents que le mettre en frais de gestion c'est pas complètement idiot on va dire. C'est plutôt pour acheter la paix sociale pour Est-ce que 50 euros 40 euros 20 euros, je ne sais pas suivant la nature de la CUMA, mais est-ce que c'est cher pour avoir la paix sociale et voilà.
Et puis, communiquer sur le fait que c'est impartial et c'est juste. Oui, voilà, c'est ça. Ça vous dédouane et ça apaise les relations entre les uns et les autres. 

Et au niveau facturation mais vous verrez comment ça change ça change les choses. C'est le jour et la nuit. Au lieu de faire des plus des moins, de pas trop reconnaître les chiffres, de faire des erreurs. Là, depuis, on n'a plus d'erreurs, ça se refait automatiquement. Ensuite, on le retransmet à notre fédération sur un tableau Excel. Elle, pareil, des fois, elle faisait des erreurs parce qu'on écrit à la main, c'est plus ou moins bien fait. Là, au moins, elle fait des copiés-collés. Je pense qu'à l'avenir, peut-être aussi, facturation, ça ira jusque là aussi. .

« Là ça dédouane tout le monde, c'est le juge de paix et pour ça, ça n'a pas de prix. »

C’est top ! Pour conclure, si ça vous deviez noter entre 1 et 10, votre niveau d'adoption de Karnott sur la Cuma, que diriez-vous? 
Ce n'est pas à moi de le dire, mais le rôle des adhérents, ce serait surtout 11 sur 10. C'est 11 sur 10 parce que, voilà, ils sont trop contents que ce soit cette justice qui est là. Et puis, si jamais il y a un problème sur une machine, on peut remonter si le gars était trop vite ou pas. 
J'ai eu un président de Cuma qui m'avait fait un retour là-dessus sur une herse toute neuve, il a mis un boîtier Karnott. Deuxième utilisateur, il la ramène brisée, il dit "votre machine c'est une merde, ça vaut rien". Ils sont remontés sur l’ordi, ils ont pu voir qu'il montait à 18 km/h dans les parcelles et du coup ça a dédouané tout le monde et tu regardes à chaque fois tu montes à 18 km/h “voilà donc la machine c'est toi qui l'a cassée”. Il n'y a pas d'appel, il n'y a pas besoin de se disputer, il n'y a pas besoin de dire “C'est un voisin de loin qui a vu que tu devais aller trop vite.” Là ça dédouane tout le monde, c'est le juge de paix et pour ça, ça n'a pas de prix.

Eh bien vraiment super, merci beaucoup pour ce retour d'expérience, c'était hyper complet et super intéressant ! Donc merci beaucoup ! 
Merci à vous !

C'est tout pour cet épisode ! François Hivernat nous a montré que Karnott peut être un véritable allié pour optimiser la gestion et apaiser les relations au sein d'une CUMA. Entre gain de temps, équité et anticipation, Karnott s'impose comme une solution incontournable. Merci encore pour ce partage riche, et merci pour votre écoute. À très vite pour un nouvel épisode !

À propos du podcast #CulturesKarnott : Anne - manager Karnott - présente le premier podcast qui parle d'agriculture et de viticulture connectées. Vous entendrez ici des personnes qui ont intégré la solution Karnott dans leur quotidien. Comment cette solution connectée, à la base destinée à remplacer les carnets de travaux est devenue un outil incontournable. Ici vous pourrez découvrir, apprendre, comparer. Bienvenue sur @CulturesKarnott ! Bonne écoute.

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